Amanita

Amanite, bolets, chanterelles... tous membres de l'alphabet des champignons.

Qui ne connaît l'amanite tue-mouches (Amanita muscaria) avec son chapeau rouge à points blancs ? Mais saviez-vous aussi que le "premier" antibiotique, la pénicilline, est produit par un champignon (Penicillium notatum) ? Et que les champignons mycorhiziens forment un réseau de filaments souterrains qui se développe en symbiose avec les plantes ? Plantes et champignons se maintiennent mutuellement en vie. 

Les champignons sont d'une grande importance pour les cycles naturels et pour notre économie. Le Jardin botanique de Meise a une longue tradition en matière de recherche. L'herbier contient environ 160 000 spécimens de champignons, avec un focus particulier sur l'Afrique centrale et les pays du Benelux.

Les recherches sur les relations entre les champignons et les plantes donnent parfois des résultats surprenants. Dans les forêts de Miombo, en Afrique centrale, poussent des ectomycorhizes qui produisent beaucoup de champignons comestibles pendant la saison des pluies (jusqu'à 240 kg/ha/an). Ces forêts, qui se composent principalement d'arbres de la famille des légumineuses, sont en train de disparaître rapidement à cause de la production de charbon de bois et pour faire place à des terres arables destinées à une population croissante. Lorsque les arbres sont abattus, la relation symbiotique disparaît, le champignon meurt et la production de champignons s'arrête. Les champignons et le charbon de bois sont tous deux importants pour l'économie locale. Les connaissances acquises dans le cadre de cette étude permettront de trouver un moyen durable de produire du charbon de bois et de préserver la production de champignons.