Musa n°75, Automne 2023
 
 
 

 

  • Expo “Chasseurs de plantes”

Découvrez au Jardin botanique de Meise une exposition fascinante sur les explorateurs botanistes belges de 1830 à 1865. Cette période clé a vu l'émergence des ‘chasseurs de plantes’, qui ont contribué au succès mondial de l'horticulture belge. L'exposition se divise en cinq parties, se déroulant dans la majestueuse tour du Château de Bouchout. Vous y explorerez le contexte philosophique et matériel entourant la Belgique naissante, l'implication de la bourgeoisie dans le développement de l'horticulture, et suivrez les pas des aventuriers-naturalistes dans l'exploration des Amériques.

L'exposition dévoile également l'évolution de l'exploration botanique, avec le retrait progressif de l'État belge au profit du secteur privé et la création d'entreprises d'importation de plantes tropicales. Vous découvrirez les noms des grands collecteurs belges, ainsi que ceux de leurs mécènes, employeurs, hommes politiques et collectionneurs riches qui ont marqué cette quête botanique. L'exposition est également enrichie par des œuvres de l'artiste belge Véronique Goossens, inspirées des forêts tropicales, établissant un lien contemporain avec l'histoire des explorateurs. L'expo est accessible à partir de fin novembre dans la tour du Château de Bouchout et est incluse dans le billet d'entrée quotidien au Jardin botanique.

 

 


  • Nouvelle édition de la Flore officielle de Belgique

La version néerlandaise de la Nouvelle Flore de Belgique et des régions avoisinantes, la “Flora van België”,  vient d'être publiée par le Jardin botanique. Cette édition mise à jour inclut de nouvelles espèces végétales, des illustrations et des clés de détermination pour faciliter l'identification des plantes, tout en reflétant les changements liés au climat et à la mondialisation. La version française de cette Flore est attendue dans quelques semaines. Nous ne manquerons pas de vous en reparler dans la prochaine édition de la Newsletter Musa.

Prix de la “Flora van België” : 55 € (en vente dans notre shop en ligne)

 

 

  • Acquisitions lichénologiques

L'herbier du Jardin botanique de Meise, le 15e plus grand au monde, comporte près de 4 000 000 de spécimens de collection, des plantes vasculaires, des mousses, des algues, des myxomycètes, des champignons… et des lichens. Les lichens sont des organismes particuliers composés d'une association entre des algues ou de cyanobactéries (algues bleues) et d'un champignon. Ils jouent un rôle important dans l'écosystème et sont des organismes résistants qui peuvent supporter des changements extrêmes dans leur environnement.

Depuis 2021, l'herbier de lichens a connu une croissance importante, avec une augmentation de plus de 70 000 spécimens, portant le total à plus de 220 000 spécimens. Ces 70 000 spécimens proviennent de deux collections importantes : celles du Néerlandais Pieter van den Boom et du Luxembourgeois Paul Diederich, deux experts en lichénologie. Ces deux collections contiennent des spécimens collectés dans le monde entier, à l'occasion de leurs propres expéditions ou d'échanges avec d'autres lichénologues.

Un aspect remarquable de ces collections est la présence de plus de 300 ‘spécimens types’. Ce matériel a été utilisé pour la description d'espèces nouvellement découvertes. En outre, les collections comprennent de nombreux spécimens collectés dans des endroits où peu de matériel était disponible à ce jour, tels que la Macaronésie, la Papouasie et l'île Maurice. La collection comprend également la plus grande collection de lichens du Portugal. Une autre particularité de cette collection est que toutes les espèces connues à ce jour dans le monde y sont représentées, souvent avec plusieurs spécimens.

Toutes les données relatives à ces spécimens, telles que le lieu, l'auteur et la date de la collecte, ont déjà été introduites dans une base de données et pourront bientôt être téléchargées dans notre herbier virtuel, www.botanicalcollections.be. Nul doute que cette riche collection constituera une base importante pour la recherche scientifique, allant de la recherche morphologique à celle sur l'ADN.

 

 

  • STEM pour les éducateurs en environnement

STEM est l’acronyme pour Science, Technology, Engineering & Mathematics. L'éducation STEM, qui intègre deux ou plusieurs de ces disciplines à partir de défis stimulants ou de problèmes dits "épineux", est fortement encouragée dans le monde de l'éducation en Flandre.

Dans le domaine de l'éducation à la nature et à l'environnement (NME), de telles évolutions sont étroitement suivies. Il nous a donc semblé une bonne idée, en tant que Jardin botanique, d'offrir à nos collègues du secteur NME une formation STEM.

Sous la direction experte de Marie-Paule Buyse et Ronny Merken (iSTEM), une vingtaine d'éducateurs en NME de différents centres NME et jardins botaniques ont été initiés aux secrets de l'éducation STEM le 12 septembre. Le matin, nous avons appris grâce à des exercices ce que STEM est précisément et ce qu'il n'est pas. Après une pause déjeuner revigorante et une visite au très STEM Labo du BOIS, nous avons appris l'après-midi les sept concepts STEM qui sont à la base d'une bonne activité STEM.

Ce fut une journée riche et inspirante, où l'exploration STEM et l'échange entre éducateurs de différentes institutions ont lancé un processus créatif qui portera certainement ses fruits pendant longtemps. L'équipe éducative du Jardin botanique proposera bientôt un nouvel atelier STEM !

 

 

  • Les vallées fluviales, essentielles pour les forêts tropicales humides !

La forêt tropicale amazonienne abrite une incroyable diversité d'espèces végétales et animales et joue un rôle crucial dans la régulation du climat de la Terre. Les bouleversements climatiques et les activités humaines mettent en péril cet important écosystème. En particulier, la sécheresse croissante rend la survie de certaines espèces végétales et animales de plus en plus difficile.

Des chercheurs de l'université de Marburg et du Jardin botanique de Meise ont publié un article analysant le climat et la diversité des espèces végétales en Amazonie et ont montré que de nombreuses espèces se réfugient dans les vallées fluviales escarpées où la brume journalière est une source d'humidité. En se basant sur la richesse des espèces végétales, notamment des orchidées, des fougères, des mousses et des lichens, et sur la présence régulière de brume dans ces vallées, les chercheurs ont décrit un nouveau type de forêt, la forêt tropicale nuageuse de plaine (tropical lowland cloud forests). Ces forêts sont des refuges hygriques de première importance pour la survie des organismes tropicaux en période de sécheresse. C’est ce qui les rend si importants.

Les scientifiques plaident pour la protection de ce type de forêt de nuages, car c'est précisément dans ce type d'habitat que la biodiversité unique de la forêt tropicale humide pourra être préservée face aux bouleversements climatiques.

     
 
 

 

  • Art meets nature (23 & 24/09/23)
  • Un automne bouillonnant avec le Roi Amaryllo (21/09 - 20/12/23)
  • Phasmedia : Branches et feuilles ambulantes  (30/09 - 08/10/23)
  • Expo “les chasseurs botanistes” (à partir de fin novembre)
  • Les yeux dans les yeux (11/11/23 - 31/03/24)
  • Workshop illustration botanique (07 & 08/10/23)
  • Workshop ‘Macrophotographie’ (08/10/23)
  • Ikebana (14 & 15/10/23)
  • Nuit de l'Épouvante (28-31/10/23)
  • 50 malles vertes (28/10 - 05/11/23)
  • Masterclass : Dessiner la nature - étudiants avancés (25/11/23)
  • Journée de la science (26/11/23)
  • Jeu-parcours avec GPS (jusqu’au 31/12/​23​​)


Voyez toutes nos activités

   
 

 

GerardM, CC BY-SA 2.1 ES <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.1/es/deed.en>, via Wikimedia Commons

أمين, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons

Gorkaazk, CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons

  • Le mûrier blanc

Le mûrier blanc (Morus alba) appartient à la famille des mûriers et est originaire de Chine. Cet arbre à feuilles caduques peut atteindre une hauteur de 15 mètres.

Le mûrier présente de longs épis en tant qu'inflorescences mâles et des fleurs femelles clairsemées en pseudo-épis ; parfois les deux sont présents sur une même plante, parfois seulement les inflorescences mâles ou femelles.

Le déplacement le plus rapide du monde végétal est attribué à cette plante : le pollen peut être catapulté à une vitesse de 610 km/h (la moitié de la vitesse du son). Les fruits comestibles ressemblent à des mûres par leur forme, leur couleur est variable (blanc crème à violet) et leur saveur est douce et peu prononcée.

En Chine, le mûrier blanc est appelé “arbre d'or” en raison de son association avec le ver à soie. Les grandes feuilles vertes et brillantes sont la nourriture préférée du ver à soie Bombyx mori. La chenille forme un cocon blanc en forme de cacahuète avec des fuseaux ; il faut environ 5 000 cocons pour produire 1 kg de soie. La méthode de production de la soie était un secret d'État. Les conquêtes d'Alexandre le Grand ont ouvert la voie vers l'Inde en 326 avant J.-C. et, plus tard, les soldats romains ont découvert le tissu recherché lors de batailles en Perse. C'est ainsi qu'est née la “route de la soie” : sur 4800 km de chemins longs et dangereux, les commerçants transportaient la soie (mais aussi le papier, la rhubarbe, les pêches, les oranges,...) de la Chine vers l'Occident. La soie et l'or étaient aussi chers l'un que l'autre. Ce n'est qu'au VIe siècle que la culture de la soie s'est développée en dehors de la Chine. Au 18e siècle, des plantations de mûriers avec tissage de la soie ont été créées à Bruxelles, Tervuren et Mariemont, mais en raison de rendements insuffisants, cette industrie a périclité.

La famille des mûriers comprend également le mûrier noir (Morus nigra) et le mûrier rouge (Morus rubra). Ces espèces sont cultivées pour leurs fruits sombres et sucrés au goût prononcé.

Au Jardin botanique, vous pouvez admirer un mûrier blanc majestueusement envahi par la végétation, près de la sculpture “Le Temps” de Pierre Charles Van der Stappen datant de 1898, tandis que dans l'arboretum de Dahlgren, vous trouverez les trois espèces de mûriers ensemble.

 

Notre Boutique à l'Entrée Impératrice Charlotte est le lieu idéal pour offrir et s’offrir des cadeaux : des livres ou des jouets pour enfants, des graines et du matériel de jardinage, des plantes d’intérieur ou d’extérieur, ou encore de beaux éléments décoratifs ou utilitaires pour la maison…

 

 

  • Boissons du terroir

Notre Boutique favorise les circuits courts et vous propose de délicieuses boissons 100% locales : un vin blanc et un pineau noir provenant des domaines de Hoogveld (Merchtem) ravira vos papilles avec un délicieux repas tandis que le cidre Demi-sec Ganzenhof, doré, limpide et légèrement pétillant offre une expérience gustative harmonieuse qui plaira à un large éventail de palais. Prix : 12 €.

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  • Champignons sauvages et gourmands

Découvrez un livre bien de saison : "Champignons sauvages et gourmands". Avec 50 recettes originales mettant en valeur 30 espèces des prés et des forêts, cet ouvrage de 224 pages (Editions Racine), écrit par notre collègue Jérôme Degreef et le chef Olivier De Vriendt, fusionnent créativité gastronomique et expertise scientifique. Plongez dans ce captivant ouvrage, enrichi de délicieuses anecdotes et de conseils pratiques, agrémenté de somptueuses gravures et aquarelles historiques. Disponible au prix de 29,95 €. Un incontournable pour la saison automnale !

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    Editeur
Jardin botanique de Meise.

Ont participé à la rédaction de ce numéro : Ann Bogaerts, Koen Es, Franck Hidvégi, Jutta Kleber, Min Pauwels, Barbara Puttemans, Manon van Hoye.

Musa est réalisé par le Service Educatif.

Rédacteur en chef
Koen Es

Photos
Jardin botanique de Meise.
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