Musa n°64, Hiver 2020
 
 

  • Les arbres de Krzysztof Penderecki

Krzysztof Penderecki est un compositeur et chef d'orchestre polonais bien connu. Mais ce que l’on sait moins c’est que l’artiste avait aussi une passion pour la botanique et en particulier pour les arbres. C’est ainsi qu’il a créé son propre arboretum, à Lusławice, près de Cracovie en Pologne. C’est le plus grand arboretum du pays avec 18 000 espèces d'arbres et de plantes qu'il a rapporté des coins les plus éloignés du monde. La musique du Maître a été indéniablement influencée par son amour pour la beauté de la nature et sa recherche d'inspiration en elle. Il aimait dire “Je cherche l'inspiration quand je me promène dans mon parc ou que j’y travaille, et cela se transforme toujours en une expérience enrichissante quand il s'agit de composer”. Krzysztof Penderecki est décédé le 29 mars 2020. Afin d’honorer sa mémoire, un projet international a été lancé visant à planter des arbres dans différents jardins et sites botaniques du monde entier. Le Jardin botanique est très fier de participer à cette dynamique et lui a rendu hommage ce 23 novembre, jour de sa naissance, en plantant un Prunus subhirtella 'Autumnalis' dans notre roseraie. “Nous sommes convaincus que cet arbre rayonnera dans le magnifique cadre de notre roseraie et que nous pourrons profiter de musique classique bien plus souvent, a exprimé Steven Dessein, Administrateur général du Jardin botanique de Meise, lors de la plantation. La passion de Krzysztof Penderecki pour la musique et les arbres restera gravée dans les mémoires, ici à Meise. “ 

Infos : https://penderecki-center.pl et https://pendereckisgarden.pl

 


  • Expo “François Crépin et l'étude des roses sauvages”

La beauté et le parfum des roses ont enchanté l'humanité pendant des siècles. La rose, un genre de plantes complexe et difficile à décrire et à classer en raison de l’extrême variabilité et des frontières souvent mal définies entre les espèces, a également attiré l'attention des botanistes. À la fin du XIXe siècle, confronté à la profusion de roses sauvages nouvellement décrites, François Crépin (1830-1903), un botaniste autodidacte devenu spécialiste mondial du genre Rosa, a consacré la majeure partie de sa vie à mettre de l'ordre dans ce genre déroutant. Une exposition en ligne réalisée par le Jardin botanique de Meise lui est consacrée. Elle raconte l'histoire de cet homme - qui fut aussi directeur du Jardin botanique de l'État à Bruxelles - et de sa passion pour le genre Rosa. Elle met en lumière l'opiniâtreté et les difficultés qu’il rencontra dans la tâche qu'il s'était imposée, à savoir rédiger une monographie mondiale des roses. L'iconographie qui a le charme désuet du monde botanique d'hier est fournie en grande partie par le Jardin botanique de Meise. L’exposition, créée dans  le cadre du projet LinBi dont le but est de relier biodiversité et patrimoine culturel, est hébergée par Europeana, plateforme numérique qui donne accès aux collections patrimoniales européennes. 

L’expo en ligne est à découvrir sur le site Europeana

 

  • Deux chercheurs du Jardin botanique de Meise récompensés

En octobre dernier, les prix internationaux du Ebbe Nielsen Challenge ont été remis par le Global Biodiversity Information Facility (GBIF). Ces prix annuels visent à encourager les scientifiques, les experts en bioinformatique, les cartographes et autres experts à publier des données sur la biodiversité de manière innovante. Le Jardin botanique de Meise joue un rôle de pionnier dans les initiatives concernant les données ouvertes sur la biodiversité. L'herbier (dont plus de la moitié sera numérisée d'ici le milieu de l'année prochaine), la collection vivante et la banque de graines du Jardin botanique contiennent plus de 4 millions de pièces de collection qui ont été rassemblées depuis 1724. Avec ces collections, le Jardin botanique est dans le top 15 mondial. C’est dans ce cadre que le GBIF a récompensé le travail de Maarten Trekels et Quentin Groom, deux chercheurs du Jardin botanique de Meise qui ont remporté la deuxième place. Avec sa proposition de relier les noms scientifiques des plantes aux types de spécimens de l'herbier, Maarten Trekels automatise le processus de collecte des données essentielles nécessaires à la recherche taxonomique. Quentin Groom a développé l'outil InteractIAS, qui combine et visualise les données sur les interactions entre les espèces et les données de dispersion pour appuyer les évaluations des risques liés aux espèces végétales envahissantes. Félicitations à nos deux chercheurs !

> Plus d’infos dans notre communiqué de presse

 

  • Journée de la Science

Comme chaque année, le Jardin botanique de Meise a participé à la Journée de la Science en Flandre. En raison du corona, cette 10e édition s'est déroulée entièrement en mode numérique. Un nouveau défi !

Nous avons choisi de mettre en valeur la diversité des champignons du Jardin botanique et nos recherches scientifiques sur ces merveilleux organismes. Dans une vidéo, André De Kesel nous a fait découvrir les secrets de l'écologie des champignons. Myriam de Haan nous a emmené dans le laboratoire moléculaire pour identifier les champignons, et Omer Van de Kerckhove nous a expliqué l'importance des illustrations botaniques pour la recherche sur les champignons. Parallèlement, nous avons organisé un véritable 'Bioblitz' : nous avons relevé le défi, avec nos visiteurs, d'identifier au moins 100 espèces différentes de champignons dans le domaine du Jardin botanique au mois de novembre.  Ce fut un véritable succès : pas moins de 283 observations de champignons ont été effectuées avec 125 espèces différentes ! Vous trouverez plus d'informations sur cette page. Tant la vidéo que le Bioblitz ont été remarqués par les organisateurs de la Journée de la Science, et nous avons participé à une émission en direct sur la Journée, entre Hilde Crevits et Frank Deboosere. De quoi réjouir quelque 10 000 téléspectateurs intéressés...

 

 


David Brossard, CC BY-SA 2.0

  • Corona et biodiversité : même combat

Les scientifiques en sont convaincus : le nouveau coronavirus a été transmis à l'Homme par des chauves-souris, probablement en passant par un autre mammifère comme le pangolin qui a joué le rôle ‘d’hôte intermédiaire’. Mais ces animaux ont bon dos et les scientifiques tirent la sonnette d'alarme : ce sont les activités humaines dans un monde mondialisé qui favorisent la transmission de telles maladies d'un animal sauvage vers l’Homme. En cause : la commercialisation des animaux sauvages et la consommation de viande de brousse qui, par ailleurs, entraîne la destruction des écosystèmes et la disparition de la biodiversité. Le Jardin botanique est partenaire de la campagne « Ensemble pour la biodiversité » qui a consacré sur son site internet un article à ce sujet. Si nous n’avons pas toujours prise sur les évènements qui se passent de l’autre côté du monde, nous pouvons agir à notre niveau et à notre échelle. Le site de la Campagne propose ainsi une foule d’idées d’actions pour agir en faveur de la biodiversité. Par nos choix et nos comportements, ensemble nous pouvons contribuer à sauvegarder la biodiversité !

#ensemblepourlabiodiversite

   

 
 

La tenue de certaines activités étant incertaine en raison de l'évolution du COVID-19, nous vous invitons à consulter le programme prévisionnel des activités sur notre site web. Merci de votre compréhension.

Commandez notre Pass et visitez toute l'année le Jardin botanique ou le "Pass Musées" qui vous permet de découvrir le Jardin botanique en plus de 170 musées partout en Belgique.

Voyez toutes nos activités

 

 

 

  • Les Hamamelis

L'hamamélis vole la vedette à toutes les autres plantes pendant la période hivernale. De fin décembre à début mars, il déploie une abondance de fleurs odorantes sur ses rameaux dénudés.

Parmi les cinq principales espèces botaniques, trois proviennent des États-Unis, Hamamelis mollis de Chine et H. japonica du Japon. Ce sont de petits arbres ou arbustes à feuilles caduques qui poussent dans les espaces ouverts et à la lisière des forêts et qui peuvent atteindre une hauteur de 5 mètres. Dans la nature, presque tous les hamamélis fleurissent avec des fleurs jaunes.

Le croisement entre H. mollis et H. japonica a donné naissance, dans la première moitié du 20e siècle, à un hybride robuste, le H. x intermedia. Le célèbre couple belge Robert et Jelena de Belder, de Kalmthout, a été le pionnier dans ce domaine et a développé des cultivars à fleurs rouges à la fin des années 1930. L'arboretum de Kalmthout possède la plus grande collection d'hamamélis d'Europe avec quelques plantes mères originales.

Les fleurs particulières de l'hamamélis poussent en grappes sur le bois de l'année précédente. Quatre sépales forment un noyau rouge-violet tandis que la couleur éclatante de la fleur provient des quatre pétales. Vous pouvez trouver des cultivars dans une palette de couleurs allant du jaune clair à l'orange et au cuivre en passant par le rouge foncé et le violet. Il existe même des versions bicolores. Dans le brouillard, sous la pluie ou le gel, les pétales serpentins se recourbent pour se protéger. Dès que le soleil brille, ils se déroulent. Après la période de floraison, des feuilles veloutées et des capsules de graines spéciales se forment.

Une belle collection d'hamamélis aux noms évocateurs tels que “Aphrodite”, “Feuerzauber” et “Orange Beauty” se trouve à Meise, près du chemin périphérique et derrière la Boutique du Jardin. H. virginiana qui est la seule espèce à fleurir en automne parmi le feuillage jaunissant s’observe dans le Jardin des plantes médicinales.

 

 
  • Arboretum de Tervuren: Un tour du monde par les arbres

L'Arboretum de Tervuren est pour beaucoup une perle cachée au sein de la Forêt de Soignes. Patrick Huvenne, Kevin Knevels et Wilfried Emmerechts partagent leurs connaissances et leur passion dans le nouveau livre “Arboretum géographique de Tervuren” et nous entraînent dans la riche variété des forêts d'Amérique, d'Europe et d'Asie. Les nombreuses cartes, graphiques et documents historiques étayent leur récit illustré par de magnifiques photographies de Jan Decreton.

Prix : 40 €

Pour commander, cliquez ici

 

  • Produits de la ruche

Notre apiculteur maison Jan Van Malderen vous propose une nouvelle gamme de produits issus de ses ruches :  une bière blonde désaltérante au miel d'acacia, la Horny Hornet, qui titre à 7% (3 €/bouteille); différents types d’hydromel, dans leur version traditionnelle (16 €), agrémentée de miel (23 €) ou à la noisette (23 €). Il vous propose également une délicieuse liqueur de fleurs de sureau au miel (30 €) qu’il conseille de boire dans un verre de tonic ou de cava. De quoi agrémenter les fêtes de fin d’année.

Pour commander, cliquez ici

 
    Editeur
Jardin botanique de Meise.

Ont participé à la rédaction de ce numéro : Koen Es, Nicole Hanquart, Franck Hidvégi, Jutta Kleber, Min Pauwels, Barbara Puttemans, Manon van Hoye.

Musa est réalisé par le Service Educatif.

Rédacteur en chef
Koen Es

Photos
Jardin botanique de Meise.
Si vous voulez également recevoir Musa, cliquez ici.