Le Jardin botanique de Meise inaugure une roseraie unique

sam. 8 juin

Le Jardin botanique de Meise vient d’inaugurer une nouvelle roseraie, un espace entièrement dédié aux riches collections de roses du Jardin. Conçue dans un design contemporain, la forme s'inspire d'une rose naissante. Un labyrinthe au centre, formé de deux spirales, raconte l'histoire de l'origine et de l'évolution des rosiers botaniques, et montre les liens qui les unissent. Des parterres autour d’une colline panoramique accueillent des dizaines de cultivars, c’est-à-dire des rosiers horticoles qui sont le fruit du savoir-faire des horticulteurs belges et étrangers.


Le design


Deux spirales forment le cœur de la roseraie de près d’1 ha (9000 m²). Au ‘cœur du cœur’ se trouve un cadran solaire horizontal, dans lequel le public peut s’intégrer et ainsi trouver l’heure en fonction du mois concerné. Les deux spirales partant du centre représentent chacune un grand groupe de roses sauvages. Une colline surélevée permet au visiteur de profiter d'une belle vue panoramique sur la roseraie et la collection de chênes au loin. A l'extérieur de la colline, des rosiers horticoles sont plantés dans des massifs représentant les pétales d'une rose. La conception contemporaine et la plantation bien pensée de couvre-sol et d'autres plantes de la grande famille des roses rendent la visite de la roseraie intéressante toute l'année.


Point de vue panoramique


La roseraie offre au visiteur une promenade à travers la diversité et l'histoire de l'origine des roses sauvages et cultivées.


Au cours des dernières décennies, le Jardin botanique de Meise a constitué une vaste collection de rosiers sauvages ou botaniques, composée de 125 des quelque 200 espèces connues. Chaque spirale représente un grand groupe de roses sauvages, comme en témoigne les recherches moléculaires. Une spirale représente un groupe de roses asiatiques et européennes, l'autre spirale comprend des espèces asiatiques et américaines. Le centre de ces spirales est représenté par le plus ancien groupe de roses encore en vie, les roses du désert.


Autour des parterres en forme de spirale, place aux rosiers horticoles où l'histoire des roses cultivées est racontée. Cette histoire commence avec les roses historiques chinoises et européennes et évolue vers la création d'hybrides de roses modernes et leur évolution. L'accent est mis ici sur les sélections résistantes et les plantes issues des producteurs de roses locaux.


Cette nouvelle roseraie sera un endroit idéal pour les écoles et autres visiteurs à la recherche de thèmes éducatifs, mais elle sera aussi un endroit merveilleux pour une promenade relaxante. Le design contemporain plaira certainement au visiteur. A partir de l'année prochaine, les roses atteindront leur pleine maturité mettant davantage encore le jardin en valeur.


Le Jardin botanique de Meise : pôle international de la connaissance des roses


Les collections du Jardin botanique Meise sont une référence importante pour les spécialistes de roses du monde entier. L'herbier de roses de François Crépin, composé de 43000 planches, est particulièrement précieux.


François Crépin (1831-1903) est l'une des figures les plus importantes de l'histoire du Jardin botanique. Au cours de son mandat de directeur, de 1876 à 1901, il introduit la botanique africaine au Jardin botanique. Il a également cofondé la Société Royale de Botanique de Belgique et s'est ainsi impliqué dans l'étude d'un des genres végétaux les plus difficiles : le genre Rosa. Peu à peu, Crépin a commencé à écrire une première étude complète des rosiers. La première étape consistait à composer un herbier de roses. A cette fin, il a établi des contacts dans le monde entier. Il a publié une centaine de noms pour de nouvelles espèces et variétés, mais en fin de compte, il n'a pas réussi à terminer le travail de sa vie. Cependant, il a laissé au Jardin botanique une collection patrimoniale inestimable.


Le Jardin botanique de Meise n'est pas seulement un centre mondial de recherche sur les roses grâce à l'herbier de François Crépin. La bibliothèque possède également une collection exceptionnelle de livres et d'illustrations historiques sur les roses, tels que ceux de Pierre-Joseph Redouté, John Lindley ou Carl Gottlob Rössig.